Ça y’est, mon année d’Erasmus en Angleterre touche à sa fin! Les partiels sont terminés et tout le monde commence à boucler ses valises pour rentrer chez soi. Enfin, dans notre pays d’origine car, pour ma part, j’ai plutôt l’impression de partir en vacances pour retrouver Southampton en Septembre. Même si nous avons encore un mois pour profiter de ce beau pays et de notre vie ici, l’heure du bilan a sonné. Je dois avouer être un peu nostalgique à l’approche du départ. Je sais que de nouvelles aventures nous attendent, en France et ailleurs, toutes plus excitantes les unes que les autres. Cependant, j’ai tout de même un petit pincement au cœur à l’idée de finir cette expérience qui m’a tant appris et de quitter notre petit « chez-nous » anglais..

Honnêtement, j’imaginais (et espérais) que cette année nous apporterait beaucoup de chose, que ce soit en maturité ou sur le plan humain. Mais j’étais loin d’imaginer que ça serait à ce point. J’ai toujours voulu partir en Erasmus, depuis le lycée. Aujourd’hui, je me sens infiniment chanceuse d’avoir enfin pu vivre cette expérience. Elle a été à hauteur de mes espérances : enrichissante et excitante.

Puisque l’heure du bilan a désormais sonné, j’ai décidé de partager avec vous les cinq principaux enrichissements qu’Erasmus m’a apporté.

Revenir d’Erasmus avec un meilleur niveau d’anglais (évidemment )

Bon, ça c’est un point essentiel et plutôt évident ! C’est l’une des raisons principales pour lesquelles que je suis partie et un point que je ne pouvait donc qu’améliorer. Et c’est chose faite ! Même si je ne me considère pas encore bilingue (raison de plus pour repartir à l’étranger plus tard), je me suis tout de même très nettement améliorée en anglais, et principalement en compréhension orale et écrite. Je me suis retrouvée plusieurs fois à lire un texte sans vraiment me poser la question de savoir s’il était écrit en français ou en anglais.

Ici, la diversité est telle que l’on rencontre des gens de nationalités différentes avec des accents différents. Ce détail qui, avant de partir, pouvait parfois gêner ma compréhension, ne me pose aujourd’hui plus aucun problème. Et pour dire, j’ai même parlé à plusieurs reprises avec un écossais, à l’accent hyper prononcé, sans lui demander de répéter chaque phrase ahah !

Je me suis également beaucoup améliorée en grammaire et syntaxe, qui étaient mes points faibles en anglais. A force de rédiger des rapports de 4000 mots, d’entendre de l’anglais a longueur de journée, et de me faire corriger par une copine anglaise, je me sens beaucoup plus à l’aise à l’écrit et ai acquis certains automatismes qui rendent ma syntaxe plus fluide et correcte.

C’est indéniable, nous nous sommes améliorés en anglais et cela se remarque dans plusieurs situations de la vie courante. On comprend les conversations des gens dans la rue sans tendre l’oreille, on peut regarder (et suivre) une série en anglais, sans sous-titres, tout en faisant autre chose, on ne cherche plus nos mots pour communiquer ….etc… et surtout on ne traduit plus du tout (dans nos têtes, en français) pour comprendre.

Être plus tolérant et ouvert d’esprit

L’Angleterre était surement l’une des meilleures destinations pour s’améliorer sur ce point tant sa diversité culturelle est importante. Par « tolérance », j’entend « absence de jugement ». Même si j’étais déjà très tolérante envers les autres, l’Angleterre m’a énormément « ouvert l’esprit ». Ici, tout le monde cohabite très bien ensemble, et les gens ne se dévisagent pas. Que ce soit pour les gens couverts de tatouages, aux cheveux de toutes les couleurs, avec un turban indien sur la tête, qui portent un crop top et mini short avec pas mal de rondeurs … ces petits détails ne me sautent plus du tout aux yeux, je n’y prête plus attention et trouve ça même bizarre quand de la famille, venue de France, les relèvent quand nous marchons dans la rue.

J’aime le fait que les gens ici n’aient pas d’a-priori sur les autres et ne portent aucun jugement sur l’apparence physique. Je trouve que ça rend le contact humain beaucoup plus simple et sincère car personne ne se conforme à un « moule ».

Prendre du recul sur sa vie en France

Partir en Erasmus m’a permis de prendre beaucoup de recul concernant la France et ma vie là-bas. Je trouve qu’on a souvent tendance a penser que l’herbe est toujours plus verte ailleurs alors que c’est loin d’être le cas. Nous sommes très chanceux d’être français et de pouvoir profiter de tous les avantages que cela implique (bien plus importants que les inconvénients, croyez-moi). J’ai pu discuter avec beaucoup de personnes de nationalités différentes, pouvant venir de Nouvelle-Zélande ou de pays voisins comme l’Italie et l’Espagne, et je me suis vraiment rendue compte de tout ce confort dont nous jouissons en étant français (sécurité sociale, études universitaires peu chères, lois du travail, assurance chômage etc…).

Erasmus m’a également aidé à « dédramatiser » certains aléas de la vie et de prendre du recul concernant ma vie en France. Beaucoup de choses qui me semblaient « importantes » il y a un an me paraissent, aujourd’hui, être des broutilles.

Gagner en autonomie

Même si j’avais déjà vécu trois ans seule dans mon appartement, en Erasmus il a fallu apprendre à gérer encore plus de choses qu’auparavant, que ce soit sur le plan administratif ou pour des tâches de la vie quotidienne, et que j’avais l’habitude de déléguer à mes parents. Oui, Oui, j’ai appris à faire une lessive deux semaines avant de partir, à repasser et à gérer moi même, de A à Z, une location à l’étranger.

Je me sens grandie et beaucoup plus mature qu’en arrivant. Ne pas avoir maman à une heure pour venir en cas de pépin m’a obligée à régler mes problèmes de location seule et à gérer ma vie de manière encore plus autonome qu’avant.

Erasmus : des rencontres, des rencontres et encore des rencontres

Les rencontres c’est un des points qui m’a le plus enrichie ici. J’ai pu découvrir des gens et des cultures des quatre coins du monde : Espagne, Italie, Allemagne, Malaisie, Singapour, Chypre, Croatie, Canada, Roumanie, République Tchèque, Lituanie, Angleterre évidemment, Mexique, et même Nouvelle Zélande (j’espère n’avoir oublié personne). Chaque rencontre m’a permise d’apprendre beaucoup de choses sur le pays, sa culture, ses habitants, leur mode de vie et leur regard sur la France. C’est très enrichissant et j’espère pouvoir garder contact avec la plupart d’entre eux !

Et vous ? si vous êtes déjà parti(e)s en Erasmus , ou si vous vivez à l’étranger ,

qu’est ce que ces expériences vous ont apportées ? 

Marion, 27 ans, petit-LU Nantais & globe-trotteuse. Amoureuse des grands espaces, amatrice de rugby et buveuse de thé compulsive !

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